Amnesty International publie un rapport sur le transfert illégal de civils ukrainiens vers la Russie, notamment par le biais de l’adoption

Amnesty International nous rappelle que, selon le droit international humanitaire, les membres d’une même famille ne doivent pas être séparés lorsqu’une puissance occupante procède à des transferts ou à des évacuations. Le rapport relève que “concernant les adoptions d’enfants ukrainiens en Russie, la CDE demande aux États “de respecter le droit de l’enfant de préserver son identité, y compris sa nationalité, son nom et ses relations familiales telles qu’elles sont reconnues par la loi, sans ingérence illégale” et que “en violation de ces obligations légales et du moratoire ukrainien sur les adoptions internationales, les autorités russes et contrôlées par la Russie dans la DNR et la LNR ont transféré des enfants ukrainiens en Russie et facilité l’adoption permanente de certains enfants ukrainiens par des familles russes, les privant ainsi de la possibilité de grandir et d’être pris en charge dans leur pays d’origine. En outre, dans le chaos de la guerre et en l’absence de relations officielles entre l’Ukraine et la Russie, les enfants ukrainiens non accompagnés et séparés risquent d’être identifiés comme des orphelins adoptables, alors qu’ils ne le sont pas, ce qui pourrait empêcher la réunification avec leurs parents de sang et leurs tuteurs”. CHIP soutient les recommandations d’Amnesty International et espère que les adoptions d’enfants transférés en Russie depuis les régions occupées de l’Ukraine cesseront, de même que les séparations d’enfants de membres de leur famille ou de leurs tuteurs, avec lesquels ils sont transférés ou évacués en Russie ou dans les zones occupées par la Russie.

Source : “Like a prison convoy”, Russia’s unlawful transfer and abuse of civilians in Ukraine during ‘filtration’, Novembre 2022, https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr/5a606ecd-6bd4-40db-8e61-f49deef785f8_EUR+5061362022+-+EN+-+Forcible+Transfers+-+Embargoed+10+Nov+2022.pdf