PROJET DE RECHERCHE
Décisions coercitives en Suisse, sous l’angle des normes internationales : placement en famille d’accueil
L’Université de Genève a dirigé le projet en collaboration avec des experts de l’Université de Zurich et de l’ «Institute for Studies in Children and Youth Service», de même qu’avec avec la «School of Social Work» et Child Identity Protection. Ce projet, financé par le FNS (Fonds National Suisse), fait partie du programme national de recherche PNR 76 « assistance et coercition » et est dirigé par le Pr. Philip Jaffé.
CONTEXTE
La recherche est la première étude portant spécifiquement sur la prise de décisions coercitives dans le cadre de placement en famille d’accueil dans le contexte suisse, à travers l’évolution des normes internationales. Dans la pratique, les normes internationales ont progressivement créé des cadres et surtout des restrictions à la prise de décisions coercitives, afin de mieux faire respecter les droits des enfants. À ce titre, la recherche a examiné par quelles voies et dans quelle mesure le système suisse contemporain était conforme à ces normes en évolution.
Le système suisse de protection de l’enfance est particulièrement diversifié et fragmenté en raison du fédéralisme à petite échelle , qui a, jusqu’à présent, rendu difficile une analyse et ainsi limité les connaissances nécessaires à toute (possibilité d’) amélioration. La recherche a beaucoup contribué à l’amélioration de la prise de décisions coercitives dans le domaine de la protection de l’enfance du pays.
PRÉSENTATIONS
During a one day symposium, 20 researchers and practitioners* from a number of SNF projects under PNR 76 and other key actors in Switzerland presented their research results and work as noted in the agenda below. Discussions centred on strengths of the Swiss system as well as opportunities for improvement, including lessons from the past and current practices. The final session was dedicated to “brainstorming” how actors can leverage existing efforts and build on this momentum to ensure better alignment with the 2021 CRC Committee recommendations to Switzerland :
(a) Adopt national standards for the quality of alternative care, including for children living with foster families and in federal asylum centres, and encourage their application across all cantons;
(b) Enhance preventive measures to avoid discrepancies in the quality of and access to preventive services between cantons, including prioritizing social measures for families in order to prevent children, in particular those under the age of 3 years, from entering alternative care;
Following the different presentations and discussions, participants identified the following potential areas to reinforce the existing Swiss system by establishing and/or developing research, legal and practical opportunities.
Agenda
9h00 Welcome and introductions (Philip Jaffé and Mia Dambach)
9h15 Presentation of SNF Projects : Part 1
Child Neglect: Welfare practice yesterday and today (Margot Vogel Campanello and Susanna Niehaus)
How do children and parents experience child protection? (Aline Schoch and Franziska Schulmann)
Questions and discussion about potential opportunities for reform (30 mins)
10h45 Break
11h00 Presentation of SNF Projects : Part 2
Coercive decisions in Switzerland through the lens of international standards : foster care placements (Laurence Bordier, Cécile Jeannin, Alexandra Levy)
Child protection and foster care: The impact of institutions, funding, and implementation (Michael Marti)
Placements of minors in border regions: Valais and Ticino (Sandro Cattacin)
Questions and discussion about potential opportunities for reform (30 mins)
12h30 Lunch
13h45 Presentation of other related initiatives in the pipeline
PACH – Karin Meierhofer
Valais – Christian Nanchen
CIDE – Roberta Ruggiero and Simon Nehme, Inter-institutional DAS on child protection
CIDE – Elena Patrizi, PhD research on reparations in Switzerland
Questions and discussion about potential opportunities for reform (30 mins)
15h00 Short break
15h15 Group work potential opportunities for moving forward
15h45 Presentation of ideas and discussion about priorities/opportunities
16h15 Wrap up (Mia Dambach)
16h30 End
Potential considerations/opportunities to strengthen the Swiss child protection system
Following the different presentations and discussions, participants identified the following potential areas to reinforce the existing Swiss system by establishing and/or developing :
Research opportunities
- Federal statistics related to all forms of alternative care placements
- Comparative studies at both international and national level on
- residential care placements
- sexual abuse in all forms of care settings
- experiences of children who grew up in care
- roles of gender and creating a better understanding/appreciation on the diversity of families
- Broader funding base for further research (e.g. SNF, COST, etc.)
- Mechanisms for knowledge transfer based on the research to the practitioners
Legal opportunities
- Federal law that has a holistic approach to all child protection measures including OPE
- Federal law on child protection procedures
- Introduction of prevention and family support in Federal provisions
- Family Court
- Framework for the children’s ombudsperson
- Clear provisions that facilitate child participation
Practical opportunities
- A children’s ombudsperson as part of a national human rights institute structure that has adequate powers, resources and legitimacy
- The children’s observatory across all Cantons building on existing structures such as in the Valais
- CAPAs that are transdisciplinary and fully resourced
- Additional specific education for practitioners in contact with children on child protection issues (e.g. teachers, doctors, police) including :
- wide dissemination about the available CAS, new DAS being developed by UNIGE/CIDE, MOOC.ch on children’s rights in Switzerland and Arztzurs
- work to eliminate stereotypes
- matrix to evaluate the risk of danger for the child
- strengthening collaboration between all different actors to avoid working in silos
- Improve the child’s participation through child friendly
- resources that cover the entire procedure, services, roles of different actors and complaint mechanisms
- spaces (e.g. where the child is interviewed, heard etc.)
- tools to improve communication adapted to the child’s age and better consideration of his or her individual needs
- More adequate support for families in terms of costs and services (e.g. promotion of free mediation for parent(s); targeted support for foster families / kinship carers; etc.)
*Final list of participants
- Laurence Bordier
- Sandro Cattacin
- Mia Dambach
- Gaëlle Droz-Sauthier
- Philip Jaffé (remote as in session with the CRC Committee for the beginning)
- Cécile Jeannin
- Alexandra Levy
- Michael Marti
- Karin Meierhofer
- Christian Nanchen
- Simon Nehme
- Susanna Niehaus
- Elena Patrizi
- Daniela Reimer
- Roberta Ruggiero
- Aline Schoch
- Franziska Schulmann
- Margot Vogel Campanello
Dans le cadre des séminaires de recherche du Centre interfacultaire des droits de l’enfant (CIDE), les membres de ce dernier ont décidé de consacrer la dernière session 2022, qui s’est tenue à Sion, aux projets réalisés dans le cadre du Programme national de recherche 76 : Bien-être et coercition. La première présentation a porté sur les résultats du projet de recherche : Comment les enfants et les parents vivent-ils la protection de l’enfance ? Dr. Gaelle Droz a exposé l’analyse juridique et certains des résultats empiriques de cette recherche. La deuxième présentation de l’équipe de l’Université de Genève/CHIP était axée sur des exemples de décisions coercitives “injustifiées” prises dans le passé et qui se poursuivent aujourd’hui, par rapport à l’évolution des normes internationales. Le cadre intime dans lequel se sont déroulées ces discussions sur les droits de l’enfant a donné lieu à des échanges fructueux après chacune des présentations.
Source : CIDE/UNIGE, Rendez-vous de la recherche du Centre Interfacultaire en Droits de l’Enfant, https://www.unige.ch/cide/fr/actualites/la-une/rendez-vous-de-la-recherche-du-centre-interfacultaire-en-droits-de-lenfant/.
Lors de sa conférence inaugurale, avec plus de 63 présentations, le Réseau suisse droit et société a visé à créer un espace de mise en réseau, de discussion et de collaboration interdisciplinaire entre les chercheurs basés en Suisse qui étudient le droit dans une perspective empirique. La conférence inaugurale ” les voix du droit ” a lancé ce nouveau réseau scientifique de chercheurs travaillant sur le droit en action et intéressés par un dialogue interdisciplinaire. Child Identity Protection (CHIP) a été honoré de présenter une partie de ses résultats préliminaires sur le processus de décision de placement en famille d’accueil coercitif « justifié » en Suisse, au cours de la session dédiée aux perspectives sociojuridiques sur le placement en famille d’accueil, avec d’autres présentations très intéressantes sur les « Les paradoxes de la judiciarisation en protection de l’enfance » et « Les autorités de tutelle en tant que médiateurs de droit civil. L’échange entre les différents acteurs du placement de l’enfant dans les années 60 et 70 ». Les discussions et la mise en réseau au cours de la conférence contribueront à finaliser la recherche. Pour plus d’information: https://lawandsociety.ch/inaugural-conference/
CHIP a eu l’honneur de participer à cette conférence fructueuse qui a réuni des chercheurs de différentes parties du monde pour échanger les résultats de leurs travaux visant à améliorer les placements en famille d’accueil du point de vue des différents acteurs impliqués. CHIP est très reconnaissante de l’opportunité qui lui a été offerte de présenter la recherche actuellement menée en Suisse sur les décisions coercitives liées au placement en famille d’accueil à travers le prisme des normes internationales. Les discussions au cours des différents panels ont été inspirantes et enrichissantes pour explorer davantage d’autres aspects du processus du placement en famille d’accueil tels que les relations dans le placement familial, la prise de décision, le soutien concernant les parties prenantes ainsi que les défis soulevés par la pandémie en termes de maintien des droits de visite. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de la conférence : https://www.11thfostercareresearch.com/
PUBLICATIONS
Suite à l’adoption de la Loi fédérale sur les mesures de coercition à des fins d’assistance et les placements extrafamiliaux antérieurs à 1981, du 30 septembre 2016, le Programme national de recherche (PNR) 76 “assistance et coercition” a été lancé en 2017. Le PNR 76 “se penche sur les aspects juridiques et sociaux des mesures de coercition à des fins d’assistance en Suisse à la fois dans une perspective historique et en étendant cette étude au présent et à l’avenir.” Ce guide se base sur la recherche du PNR 76 axée sur les décisions coercitives en Suisse sous l’angle des normes internationales : placements en famille d’accueil. Il vise à donner aux professionnels des conseils pratiques pour la mise en œuvre des normes internationales relatives à la prise en charge alternative, afin de mieux les équiper dans leur travail quotidien avec les enfants et les familles. Un meilleur alignement sur ces normes internationales permettra de garantir que les décisions de retrait et de placement sont prises dans l’intérêt supérieur de l’enfant. De telles décisions sont intrinsèquement coercitives car elles impliquent une ingérence dans la vie privée des familles. C’est pourquoi les normes internationales prévoient des garanties pour les cas où de telles décisions peuvent être prises, comme la protection des enfants contre les abus. Lorsque les décisions coercitives ne respectent pas ces garanties, elles peuvent entraîner des séparations “non nécessaires” et des placements “inadaptés”.
Ce guide fournit des informations sur les principales étapes de la prise de décision, afin d’assurer leur alignement sur les normes internationales et une prévention adéquate des séparations et des placements en famille d’accueil “injustifiés”. :
– une description des garanties internationales
– des références aux normes internationales
– des indicateurs de conformité
– des pratiques prometteuses en Suisse et à l’étranger.
Ce guide adapté aux enfants a été rédigé suite à la recherche effectuée par l’UNIGE et Child Identity Protection « Decision coercitives en Suisse, sous l’angle des normes internationales: placement en famille d’accueil » sous la direction du prof. Philip Jaffé, financée par le FNS (Fonds National Suisse) dans le cadre du programme national de recherche PNR 76 « assistance et coercition.
Ce guide a été rédigé par Cora Bachmann (Secrétaire Générale PACH), Laurence Bordier (Child Identity Protection, Genève), Mia Dambach (UNIGE, Child Identity Protection, Genève), Dr. Gaëlle Droz-Sauthier (ancienne Présidente APEA Martigny, maître assistante Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille, Université de Fribourg, avocate MLB Lausanne), Dr. Ersilia Gianella (Présidente adjointe des APEA Acquarossa, Biasca et Faido et chargée d’enseignement à la SUPSI, Tessin), Christian Nanchen (Chef de service, Département de l’économie et de la formation et Service cantonal de la jeunesse, Valais) et Marc Rossier (Chef de l’Office pour la protection de l’enfant). Il a bénéficié de l’apport précieux de professionnels de toute la Suisse ainsi que de plusieurs enfants. Les illustrations ont été réalisées par Evelyn Bocos – 14 ans.
Les résultats du PNR 76 ont été publiés dans trois volumes thématiques, dont deux articles ont été rédigés par des membres de l’équipe de CHIP.
- Placement en famille d’accueil en Suisse Limitation des décisions coercitives « injustifiées » grâce à un meilleur alignement avec les normes internationales par Mia Dambach, Gaëlle Droz-Sauthier et Alexandra Levy
- Structures en charge des décisions de placement en famille d’accueil Normes internationales et contexte suisse par Laurence Bordier et Cécile Jeannin
Les membres de l’équipe de CHIP sont très heureux d’avoir pu participer à l’un des projets (Décisions coercitives en Suisse, sous l’angle des normes internationales : placement en famille d’accueil), sous la direction du Pr. Philip Jaffé.
RÉSULTATS DE LA RECHERCHE
Comme le montre cette recherche, le cadre juridique suisse contemporain relatif aux décisions de retrait et de placement d’enfants en famille d’accueil est aligné sur les normes internationales dans une large mesure et a évolué en conséquence. Cependant, il existe certaines lacunes, auxquelles il est nécessaire de porter attention, qui peuvent conduire à l’exercice indu par l’État de son pouvoir de protection. Les décisions de retrait et de placement peuvent ainsi devenir coercitives de manière “injustifiée” lorsqu’elles ne respectent pas les garanties prévues par les normes internationales applicables ; une situation qui peut être exacerbée par des mécanismes de plainte inadaptés.
Les normes internationales ont progressivement évolué, en commençant par de vagues concepts de recueil et secours des orphelins, dans la Déclaration des droits de l’enfant de 1924. S’en est suivi un encouragement des États à soutenir les familles à risque et la limitation du retrait d’un enfant en bas âge de sa mère à des circonstances exceptionnelles, dans la Déclaration des droits de l’enfant de 1959. Avec le temps, les normes internationales ont continué à clarifier les conditions dans lesquelles la responsabilité de protection de l’État en matière de bien-être de l’enfant pouvait être exercée, avec l’introduction de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CDE de 1989). Cette dernière prévoit que les enfants peuvent être retirés de leur famille dans certaines situations, telles que les abus et la négligence, et placés dans des environnements de prise en charge alternative. Plusieurs dispositions de la CDE de 1989 ont également créé des obligations claires pour les États afin de soutenir les familles dans la prise en charge de leurs enfants. Les lignes directrices des Nations Unies de 2009 ont fourni une approche plus globale des responsabilités des États en matière de soutien aux familles avant toute séparation, qui a été renforcée par la résolution de 2019 de l’AGNU sur les droits de l’enfant. Ces normes internationales ont été complétées par des normes européennes.
La recherche a identifié les domaines suivants à prendre en considération afin de limiter de potentielles décisions coercitives “injustifiées” :
- L’identification d’autres initiatives nécessaires pour s’assurer que les parents sont soutenus dans leur rôle de responsables de la prise en charge de leur(s) enfant(s) afin d’éviter une séparation ” non nécessaire “. La recherche a montré que ce soutien n’est pas toujours accessible en raison des coûts et de la disponibilité des services. Les services de soutien qui atténuent les effets de la précarité socio-économique des pères et des mères sont souvent limités. Par exemple, les dispositions légales qui permettent de retirer automatiquement l’autorité parentale aux enfants qui deviennent parents durant leur minorité semblent aller au-delà des pratiques autorisées par les normes internationales (Lignes directrices des NU de 2009, Paras. 36 et 41) au lieu de développer des cadres pour les soutenir.
- Identification de mesures visant à promouvoir de manière proactive la réintégration des enfants dans leur famille lorsque cela est dans leur intérêt supérieur. En l’absence d’un cadre législatif allant au-delà du maintien des contacts et prévoyant des initiatives ciblées favorisant la réintégration familiale, en tenant compte des raisons ayant conduit à la séparation, les décisions coercitives de retrait risquent d’être “injustifiées”.
- Examen de la mesure dans laquelle les coûts de retrait et de placement des enfants en prise en charge alternative peuvent potentiellement impacter les décisions coercitives “injustifiées”, dans le but d’éviter de possibles abus systémiques.
- Examiner dans quelle mesure les enfants et le(s) parent(s) sont conscients de l’accès aux voies de recours en cas de décisions coercitives “injustifiées” pour les cas postérieurs à 1981. Notre recherche a relevé des indications selon lesquelles des travaux supplémentaires sont nécessaires pour expliquer aux enfants leurs droits en termes d’accès aux voies de recours.
EQUIPE DE RECHERCHE
L’équipe de recherche réunit des chercheurs expérimentés dans le cadre de projets disciplinaires et interdisciplinaires. Ils ont fait leurs preuves en matière de leadership et d’engagement auprès de gouvernements, d’organisations internationales, d’utilisateurs et fournisseurs de services, d’organismes professionnels, de décideurs et de législateurs. Leur force réside dans leur capacité à contribuer concrètement à des améliorations politiques, pratiques, éthiques et législatives. Les membres de l’équipe de recherche interdisciplinaire sont des experts reconnus en matière d’adoption et de placement familial. Ils maîtrisent l’anglais, le philippin, le français, l’allemand et l’espagnol.
Des questions?
Pour les questions d’ordre général, prière de contacter info@child-identity.org
Christina Baglietto
Christina Baglietto – possède plus de 15 ans d’expérience en matière de protection de remplacement et d’adoption. Elle a de l’expérience dans des contextes de réforme législative, politique, institutionnelle et pratique dans ces domaines. Elle a travaillé dans le domaine du suivi des adoptions illégales au Guatemala, où elle a contribué à la mise en œuvre de nouvelles lois nationales et de normes internationales. Elle a fourni une formation et a développé des SOP (« standard operating procedures ») pour l’équipe multidisciplinaire de l’Autorité centrale. Elle a également contribué à une évaluation des réponses juridiques et politiques apportées aux adoptions en Colombie. Elle a fourni des formations et soutiens techniques, notamment à Chypre, en Haïti, au Honduras, au Mexique, en Moldavie, au Panama et en Roumanie. Parlant couramment l’anglais, le français, l’allemand et l’espagnol, sa solide expérience assurera une approche rigoureuse de la recherche.
Laurence Bordier
Laurence Bordier – est une juriste suisse, titulaire du brevet d’avocat. Après avoir travaillé dans les domaines du droit commercial et des sociétés, elle travaille depuis plus de dix ans dans le domaine des droits de l’enfant, plus particulièrement dans la prise en charge alternative et l’adoption. Elle s’est spécialisée dans la recherche juridique comparative, ayant rédigé plus de 20 analyses de pays, examinant la législation, les pratiques, ainsi que les pratiques prometteuses, avec l’objectif de fournir des outils concrets aux professionnels afin d’améliorer leurs pratiques.
Mia Dambach
Mia Dambach – avocate australienne au bénéfice de plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des droits de l’enfant. Elle a dirigé avec succès de multiples projets internationaux inter-agences. Elle a fourni un soutien technique par le biais de missions d’évaluation (recherche qualitative) au Cambodge, au Danemark, en Égypte, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Soudan, en Ukraine, au Viet Nam, etc., et a participé à la mise en place de réformes législatives et de formations dans plus de 20 pays, axés sur la prise en charge alternative et l’adoption. Elle a contribué à la réforme des normes internationales, en mettant l’accent sur leur application, notamment par le biais de recherches comparatives sur les adoptions illégales, la recherche d’origines, les risques liés aux contributions financières, les conversions de kafalah en adoption et, en tant qu’experte du groupe de travail HCCH, sur les pratiques d’adoption illicites. Parlant couramment l’anglais, le français et le philippin, elle apporte ses compétences en leadership, en gestion de projet et en recherche, afin d’assurer le succès concret de ce projet.
Prof Philip Jaffé
Philip Jaffé – Professeur titulaire au Centre d’études sur les droits de l’enfant de l’Université de Genève (Campus Valais, Sion), il est également membre du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies. Il est impliqué dans la recherche, l’enseignement et le plaidoyer dans le domaine des droits de l’enfant et de la protection des enfants depuis plusieurs décennies. Plus récemment, il est co-responsable de la recherche Cottier (voir ci-dessous) et est actuellement responsable d’une évaluation intermédiaire de la réforme de la protection de l’enfance du canton de Neuchâtel. Sa vaste expérience des droits de l’enfant et de la psychologie assurera une approche interdisciplinaire de la méthodologie de recherche, des recommandations et des résultats.
Cécile Jeannin
Cécile Jeannin – est une juriste française au bénéfice de plus de 15 ans d’expérience dans la protection de remplacement et l’adoption. Elle a effectué des recherches qualitatives sur ces thèmes au Danemark, en Côte d’Ivoire et au Mexique, et a fourni des formations et assistances techniques à plus de dix pays. Elle a dirigé l’unité de recherche et de publications du SSI/CIR en coordonnant la rédaction du bulletin mensuel distribué à plus de 5000 professionnels et en effectuant plus de 100 analyses de pays. Elle est parfaitement qualifiée pour diriger la recherche qualitative dans le canton francophone, étant donné sa formation en sciences politiques, en droit et en médiation familiale, et sa maîtrise de l’anglais, du français et de l’espagnol.
Alexandra Levy
Alexandra Levy – Alexandra est diplômée en droit français avec une spécialisation en droit européen. Après une expérience de 4 ans dans une banque d’affaires américaine elle s’est orientée vers l’enseignement et a obtenu un diplôme d’institutrice primaire. Elle a ensuite enseigné pendant 12 ans en Belgique et en Pologne au cycle primaire en occupant diverses fonctions. Elle a également une expérience dans la presse écrite en Pologne où elle a dirigé un quotidien francophone en ligne. Elle effectue actuellement un stage chez Child Identity Protection dans le cadre de son Master interdisciplinaire en droits de l’enfant à l’université de Genève.
Andreas von Känel
Andreas von Känel – Anthropologue et consultant au bénéfice de plus de huit ans d’expérience dans la recherche et la pratique des droits de l’homme dans divers contextes sociaux et juridiques. Plus récemment, il s’est concentré sur les questions relatives aux droits de l’enfant en Suisse (réforme concernant les familles d’accueil et les institutions à Neuchâtel) et en Afrique subsaharienne (interface entre migration forcée, aide humanitaire et droits de l’enfant). Il est expert dans la conception, la mise en œuvre et la gestion de la recherche qualitative et des évaluations des politiques. Parlant couramment l’anglais, le français et l’allemand, Andreas dirigera la recherche qualitative dans le canton germanophone.
PARTENAIRES DE RECHERCHE
Dr Patricia Fronek
Patricia Fronek – School of Human Services and Social Work, Griffith University, Australie. Experte internationale, elle apporte son expertise en gestion de projet, en recherche qualitative et méthodes de recherche mixtes, et une longue expérience de recherche et de pratique dans l’adoption internationale et nationale, de même que dans le domaine de la prise en charge alternative dans des contextes internationaux, d’un point de vue de justice sociale et droits de l’homme. Elle a travaillé en étroite collaboration avec des personnes qui ont subi des pratiques coercitives, y compris des familles et des adultes adoptés, et a formé des praticiens dans ces domaines.
Prof David Smolin
David Smolin – Professeur de droit à l’Université Samford, il est considéré comme un chef de file mondial sur le sujet des adoptions illégales, comprenant des pratiques coercitives, à la lumière des normes internationales. Il a été expert indépendant pour la Conférence de La Haye de droit international privé (HCCH) sur les questions relatives aux adoptions internationales et a été expert externe pour le SSI/CIR. Il a rédigé de nombreuses publications sur les adoptions illégales, avec un intérêt particulier pour l’Inde, principal État d’origine de la Suisse.
CONSEIL CONSULTATIF
Cette recherche interdisciplinaire s’appuiera sur l’expérience des membres de l’équipe en matière d’adoption et de prise en charge alternative et veillera à assurer d’un impact au-delà de la période du projet. Cet engagement se manifeste par la création du Conseil consultatif: les conseils des experts accompagneront toutes les étapes du projet dont sa mise en œuvre, sa diffusion et ses diverses révisions.
Dr Gael Aeby
Gaelle Aeby est titulaire d’un doctorat en sciences sociales, collaboratrice scientifique à l’Université de Genève et adjointe scientifique à la Haute école de travail social de Genève. Elle est actuellement impliquée dans la recherche Cottier (voir ci-dessous) sur la manière dont les enfants et les parents vivent et comprennent les actions des autorités de protection de l’enfant (APEA) et comment ils y réagissent. Elle a récemment obtenu la conduite d’un projet sur les familles d’accueil (Fondation Palatin). Auparavant, elle a effectué une recherche sur le placement familial à Genève et sur la transition à l’âge adulte après un placement en famille d’accueil ou en foyer. Elle s’intéresse vivement aux conceptions de recherche novatrices combinant des méthodes quantitatives et qualitatives et la recherche interdisciplinaire.
Maud de Boer-Buquicchio
Maud de Boer-Buquicchio, st internationalement reconnu comme une experte de premier plan en matière de droits de l’homme. Elle a été nommée Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (2014 – 2020) et a été Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe (2002 – 2012). Tout au long de ses mandats, elle a concentré son attention sur la lutte contre la discrimination et la violence, sur les droits des groupes les plus vulnérables, en particulier les enfants. Elle a dirigé des travaux au cours de trois Conseil de l’Europe, notamment la Convention sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels et la Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Elle apportera ses années d’expérience dans le traitement de questions sensibles liées aux décisions coercitives.
Prof Andrea Büchler
Andrea Büchler – est titulaire de la chaire de droit privé et comparé de la Faculté de droit de l’Université de Zurich. Dans le contexte suisse, elle s’intéresse particulièrement à tous les aspects du droit de la famille dans un contexte interdisciplinaire, les enfants et le droit et la loi sur la tutelle. Elle apporte sa grande connaissance du droit comparé, du droit privé étranger et international et des études juridiques, notamment les études culturelles et les études juridiques de genre. Elle a dirigé et collaboré à des dizaines de projets de recherche qualitative, rédigé de nombreuses publications et fait partie de plusieurs associations et conseils, notamment PACH.
Dr Nigel Cantwell
Nigel Cantwell – consultant basé à Genève dans le domaine des politiques de protection de l’enfance, il apporte au projet son expérience internationale de plus de 40 ans. Il a coordonné les contributions de la société civile à la rédaction de la Convention relative aux droits de l’enfant dans les années 1980. Plus tard, au Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF, il a dirigé l’analyse des questions de protection de l’enfance durant six ans, puis est devenu consultant principal pour l’élaboration des Lignes directrices des Nations Unies pour la protection de remplacement des enfants. Il est expert auprès de l’UNICEF sur les questions de droits de l’enfant liées aux adoptions internationales. En 2017, l’Université de Strathclyde lui a décerné un doctorat honorifique en reconnaissance de son travail.
Prof Michelle Cottier
Michelle Cottier est Professeur de droit privé à la Faculté de droit de l’Université de Genève. Ses domaines de spécialisation comprennent le droit de la famille suisse et comparé, la sociologie du droit et l’interdisciplinarité en droit. Auparavant, elle a été professeure adjointe à l’Université de Bâle, professeure invitée à l’Université Humboldt de Berlin et juge suppléante à la Cour d’appel du canton de Bâle-Ville, en Suisse. Michelle Cottier est membre du conseil et l’une des responsables du « Cluster on Children and Youth Politics » au Centre suisse d’expertise des droits de l’homme et directrice du Centre d’étude, de technique et d’évaluation législatives (CETEL) de l’Université de Genève. Elle est la Professeure responsable de la recherche sur la manière dont les enfants et les parents vivent et comprennent les actions des autorités de protection de l’enfant (APEA) et comment ils y réagissent.
Dr Gaëlle Sauthier
Gaelle Sauthier préside actuellement une APEA en Valais. Après un bachelor en droit (2009), elle a obtenu son brevet d’avocat en 2013, a suivi une formation en médiation (2016) et a soutenu sa thèse de doctorat en 2018, sur la problématique de la violence de l’enfant aux parents. Depuis 2018, elle collabore à la recherche Cottier (voir ci-dessus) et étudie actuellement la participation des parties à la procédure de 1907 à nos jours. Par conséquent, elle possède une connaissance approfondie du système de protection de l’enfance, théorique et pratique.
Prof Stefan Schnurr
Stefan Schnurr est Professeur de travail social. Il dirige l’Institut d’études sur les services à l’enfance et à la jeunesse de l’école de travail social de la FHNW. Il rédigé de nombreuses publications sur les procédures de renvoi d’enfants en Suisse (Schnurr, 2017) et a co-développé un manuel de procédure pour l’évaluation dialogique et systémique du bien-être de l’enfant (Biesel et al. 2013). Il co-coordonne le réseau européen interdisciplinaire en matière de prise de décision dans le cadre de la prise en charge socio-juridique (European Interdisciplinary Socio-Legal Care Order Decision Making Network). Il est co-responsable de la recherche menée par Michelle Cottier (voir ci-dessus).
- 27 juillet 2021