Note d’orientation 4 : le droit de l’enfant à l’identité dans le cadre de la prise en charge alternative des fratries
Les relations fraternelles sont les plus longues qu’une personne connaisse dans sa vie. Elles contribuent au développement psychique de l’individu, font partie de son identité et sont une source potentielle de soutien mutuel. Bien que la fratrie ne soit pas spécifiquement mentionnée par la Convention relative aux droits de l’enfant, l’art 8 dispose que les « Etats parties s’engagent à respecter le droit de l’enfant de préserver son identité, y compris sa nationalité, son nom et ses relations familiales » ces dernières englobant les relations fraternelles.
En cas de mise en place d’une protection de remplacement, la fratrie peut représenter pour les frères et soeurs un support émotionnel, compenser les sentiments d’angoisse, de culpabilité et de perte d’identité et contribuer au bien-être des enfants. Toutefois certaines situations exigent un placement séparé des fratries et on aboutit alors à une tension entre deux droits : le droit aux relations familiales, composante du droit à l’identité, et l’intérêt de l’enfant qui exige une séparation des frères et sœurs et une prise en charge individualisée. Chaque situation est unique, complexe et exige une évaluation rigoureuse des besoins de l’enfant et de la relation fraternelle.