Un réfugié somalien gagne son deuxième procès contre la Norvège pour adoption forcée

Mariya Abdi Ibrahim a gagné une autre affaire en décembre 2021, où la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a estimé que les autorités norvégiennes n’avaient pas tenu compte du contexte religieux et culturel du garçon, lorsqu’elles l’ont placé dans un environnement où la continuation de ses origines culturelles et religieuses ne serait pas possible. Cette décision fait suite à la première affaire de Mariya Abdi Ibrahim devant la CEDH en 2019, qui a conduit à des changements dans la réglementation norvégienne relative à l’adoption. Il a été jugé dans cette première affaire que le droit à la “vie familiale” d’Ibrahim, une réfugiée musulmane de Somalie, avait été violé lorsque son fils de 10 mois lui avait été retiré par les services norvégiens de protection de l’enfance pour être placé chez un couple norvégien membre de l’église évangélique Mission Covenant. La CEDH a estimé dans cette affaire qu’un poids insuffisant avait été accordé à l’intérêt mutuel de la mère et de l’enfant à maintenir leurs liens familiaux et leurs relations personnelles. Child Identity Protection (CHIP) salue cette décision qui promeut le droit de l’enfant à l’identité dans le cadre des relations familiales et, plus largement, l’identité culturelle.

Source: https://hudoc.echr.coe.int/eng#{%22languageisocode%22:[%22FRE%22],%22appno%22:[%2215379/16%22],%22documentcollectionid2%22:[%22GRANDCHAMBER%22],%22itemid%22:[%22001-214434%22]}